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À la Une: le Premier ministre haïtien dénonce une tentative d’assassinat contre sa personne

Haïti a célébré ce samedi sa fête nationale, anniversaire de la proclamation de son indépendance sur la France en 1804. Mais les commémorations officielles ont tourné court dans la ville des Gonaïves, à quelque 150 kilomètres au nord de la capitale : des affrontements ont eu lieu entre la police et des membres de gangs armés.


Le Premier ministre, qui avait fait le déplacement malgré les menaces, a dû être évacué de la cathédrale et rentrer à Port-au-Prince sans pouvoir faire son discours. Au microphone de notre correspondante Amélie Baron, Ariel Henry a dénoncé ce lundi une « tentative d’assassinat » menée contre sa personne.

Le National constate qu’après les évènements aux Gonaïves de ce samedi « chaque camp revendique la victoire. D’un côté, il y a ceux qui croient que la venue d’Ariel Henry est une victoire en soi et de l’autre, les hommes armés de Raboteau, soutien notable à l’ex-sénateur Youri Latortue », rappelle le quotidien, « considèrent la fuite du Premier ministre comme leur victoire personnelle. Pourtant, de toute évidence, tout le monde a perdu », estime Le National.

« À commencer par la population des Gonaïves, une ville plus divisée que jamais. Le cynisme des uns et des autres a pris le dessus sur la raison, mais aussi sur le symbolisme de ce jour de l’indépendance qui fut, il y a 218 ans, consacré jour de liberté pour les peuples opprimés ».

Les violences dans la ville des Gonaïves n’étaient pas les seules en Haïti en ce début d’année. Et d’ailleurs Frantz Duval leur consacre son premier éditorial de l’année : « La violence est le moteur et le frein de tout », écrit le rédacteur en chef du journal Le Nouvelliste qui énumère pour ces derniers jours des morts dans des affrontements entre gangs armés à Port-au-Prince, mais aussi lors d’une mutinerie, réprimée dans le sang, à la prison civile de la Croix-des-Bouquets ainsi qu’un policier tué à Laboule.

Et Le Nouvelliste de conclure : « En 2022, la violence ouvre l’année. C’est mauvais signe, d’autant que ni les autorités, ni les forces de l’ordre, ni les oppositions, ni les sociétés civiles ne semblent s’en inquiéter au point de rechercher de vraies solutions ».

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