Fritz Alphonse Jean : "C’est le rôle du Conseil de questionner la performance du Premier ministre"
- Jean Jul Désauguste
- 4 août
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 août

Le Président du Conseil Président de Transition s’est montré cohérent, calme, serein mais ferme et droit dans bottes, lors de sa participation au grand Journal du matin de Radio Métropole. Il répondait au tweet du Département d’Etat américain qui, selon lui, ne tient pas compte de la réalité socio politique, socio historique mais encore du chaos qui guette le pays à l’approche de l’échéance de son mandat comme Coordonnateur du Conseil présidentiel de Transition.
Contrairement aux rumeurs et tractations politiques voire diplomatiques visant à porter préjudices au processus et au fonctionnement de la Transition, le Président Fritz Alphonse Jean déclare : « Il n’y a pas de complot qui tienne. C’est le rôle du Conseil présidentiel de Transition de questionner la performance du Premier ministre, comme c’en est le cas pour tout membre du gouvernement » Le Président précise : « C’est la dynamique politique de la Transition. »

«Ceux qui font la promotion du narratif négatif de la question de corruption au Conseil actuellement ne rendent pas service au pays. Ils ternissent davantage l’image d’Haïti auprès de l’international », a expliqué l’Ancien Gouverneur de la Banque Centrale.
Le 7 août 2025. Une passation de pouvoir complexe

L’actuel Président du Conseil présidentiel de Transition l’admet sans détour. Contrairement aux mauvaises langues et aux rumeurs, l’Economiste Fritz Alphonse Jean confirme qu’il passe la main à l'homme d'affaires Laurent Saint-Cyr, représentant du secteur privé au Conseil présidentiel de Transition. Laurent Saint-Cyr est le quatrième Coordonnateur, soit le dernier à avoir cette responsabilité au niveau du Conseil Présidentiel, selon la résolution attestant la présidence rotatoire, en tout cas.
Fritz Alphonse Jean, un homme de compromis
Mais avant, à la Presse et au monde, comme pour partager avec la Communauté Internationale, notamment pour expliquer au Département d’Etat Américain le vrai narratif du real politique Haïtien, le Président Fritz Alphonse Jean visait à exprimer ses préoccupations légitimes.
Ainsi parle le Président Fritz Alphonse Jean :
« Le 7 août 2025, lorsque je passerai le relais à Laurent Saint-Cyr, les deux pouvoirs exécutifs seront contrôlés par le secteur privé. Le fait que certains membres de ce secteur privé aient activement contribué au chaos dans lequel Haïti est actuellement plongée, a suscité des interrogations chez les partis politiques, certaines organisations de la société civile et certains intellectuels…
Certains membres de ce secteur privé sont déjà sanctionnés par le Canada et les États-Unis, ce qui a confirmé les craintes des membres de la population haïtiennes et de presque tous les secteurs de la vie nationale… et d’autres membres de ce même secteur privé semblent être sur le point d’être sous le coup de la justice américaine.
Un héritage douloureux de classe/couleur pèse encore lourdement sur la société haïtienne. En tout cas, c’est une évidence. C’est la réalité historique…Les analyses affluent sur les réseaux sociaux et dans les médias concernant les fractures sociales qui pourraient survenir avec Laurent Saint-Cyr et Alix Didier Fils-Aimé occupant les échelons supérieurs de l’exécutif.

La corruption: une manipulation d’entrepreneurs politiques pour le statu quo
Alors, cette question de corruption, bien qu’elle pointe vers une suspicion persistante à l’égard de trois membres du Conseil présidentiel de Transition-CPT, est une pure manipulation narrative d’entrepreneurs politiques luttant pour le maintien du statu quo. Il s'agit d'une tentative désespérée et futile pour s'attirer la sympathie des membres du Congrès américain et de l'administration américaine.
À ce tournant historique particulier, je crois que la population haïtienne a besoin d'une meilleure compréhension de cette violence alimentée par la criminalité transnationale qui a encouragé le viol et la torture de nos femmes et de nos fillettes et détruit les bases économiques du pays. Bourreau et victimes ne devraient pas être interchangeables."
Ainsi parla le Président Fritz Alphonse.
Médiathèque










Commentaires