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États-Unis: un suspect de 21 ans appréhendé après la fuite de documents secrets



Jeudi 13 avril dans l'après-midi, un jeune homme, présenté comme un informaticien, a été arrêté dans le Massachusetts par la police fédérale, dans l'affaire relative à la fuite des documents secrets du Pentagone. Jack Teixeira, 21 ans, est suspecté d'en être à l'origine.


L'arrestation a eu lieu à Dighton, dans l'État du Massachusetts, dans le nord-est américain, à une bonne heure de route de la base aérienne où Jack Teixeira exerçait en tant que spécialiste informatique. Il a été interpellé sans violence, mais à grand renfort de moyens, au domicile de sa mère. La maison était apparemment surveillée par le FBI depuis un moment déjà. C’est ce qui lui a permis de constater que des journalistes du New York Times s’étaient déjà rendus sur place pour poser des questions.


C’est une constante dans cette affaire : la presse est allée au moins aussi vite que les enquêteurs. La veille au soir, le Washington Post avait pour la première fois identifié le groupe d’amateurs d’armes et de plaisanteries racistes auquel le jeune homme avait posté des documents classifiés. La police, qui attendait un moment plus favorable, a donc décidé de précipiter son intervention. Sur les images, on voit le jeune homme en short et en teeshirt reculer, les mains sur la tête, près d’un véhicule blindé avant d’être menotté.


Jack Texeira va désormais être inculpé, et il a devant lui de longues heures d’interrogatoire pour déterminer ses motivations. Parallèlement, il va falloir faire le ménage, car l’affaire a causé un tort énorme à ce que l’on appelle ici la « communauté du renseignement ». Ces documents se sont retrouvés sur internet probablement pendant des semaines avant que l’alerte soit donnée. Potentiellement, tout le monde a la possibilité de connaître le contenu de ces documents, ce que sait l’armée américaine, quels pays – y compris alliés – sont espionnés, quelles analyses sont faites à partir de ces renseignements...


En attendant d’aller au bout de l’enquête, l’armée a déjà réduit les destinataires de ses documents classifiés et va certainement devoir réviser ses procédures d’habilitation.

Avec RFI


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