La Chine mène lundi des exercices à tirs réels dans le détroit de Taïwan pour simuler un "bouclage" de l'île, tandis que les États-Unis, qui ont appelé à la "retenue", ont déployé un destroyer dans des eaux revendiquées par Pékin.
Les manœuvres chinoises, démarrées samedi pour trois jours, visent à protester contre la rencontre, mercredi dernier, de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen avec le président de la Chambre américaine des représentants, Kevin McCarthy.
L'objectif ? Simuler un "bouclage" du territoire de 23 millions d'habitants réclamé par Pékin, a expliqué l'armée chinoise. Et notamment un "blocus aérien", selon la télévision d'Etat CCTV.
Le commandement du théâtre d'opérations Est de l'Armée a précisé que le Shandong, l'un des deux porte-avions de la Chine, a "participé à l'exercice du jour".
Taïwan a dit avoir détecté 11 navires de guerre et 59 aéronefs chinois autour de l'île lundi. Durant le weekend, des avions de chasse et des navires de guerre avaient simulé des bombardements ciblés contre l'île, dans le cadre de cette opération baptisée "Joint Sword" et dénoncée par Taïwan.
"Intrusion"
Les États-Unis, qui ont appelé Pékin à la "retenue", ont semblé eux aussi vouloir faire une démonstration de force : le destroyer américain USS Milius a mené lundi une "opération de liberté de navigation" dans un secteur de mer de Chine méridionale revendiqué par Pékin. Une "intrusion", a immédiatement déclaré la Chine.
"Si une guerre arrive, maintenant que leurs missiles sont si avancés, nous n'avons aucune chance de résister, on sera écrasés", ajoute l'homme, qui travaille comme cuisinier. Samedi, la présidente Tsai Ing-wen a dénoncé l'"expansionnisme autoritaire" de la Chine et assuré que Taïwan "continuerait à travailler avec les États-Unis et d'autres pays (...) pour défendre les valeurs de liberté et de démocratie".
Le Département d'État américain a réitéré son appel à "ne pas modifier le statu quo", tandis que le Pentagone a dit lui "suivre les événements de près".
Le dernier déploiement important autour de l'île avait eu lieu en août dernier : la Chine avait engagé des manœuvres militaires sans précédent autour de Taïwan et tiré des missiles en réponse à une visite sur l'île de la démocrate Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre.
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