Me Arnel Rémy, avocat et défenseur des droits humains, milite activement pour la modernisation et la numérisation de la justice en Haïti. Face aux grèves répétées perturbant le fonctionnement des tribunaux, il propose des mesures concrètes pour mettre fin à ces interruptions récurrentes.
Depuis un certain temps, les assises ne fonctionnent pas normalement en Haïti. Face à cette situation alarmante, Me Rémy appelle les responsables judiciaires à fournir des équipements adéquats aux tribunaux, soulignant le calvaire des juges traitant des dossiers sensibles dans des chambres de seulement 4m².
«C’est inacceptable qu’au 21e siècle, la collecte des données des procès se fasse de manière archaïque. Il faut numériser les dossiers sensibles des justiciables au niveau des tribunaux, c’est la meilleure façon d’avoir des archives sûres», a-t-il déclaré.
Sous la bannière du Collectif des avocats engagés pour la défense des droits de l’homme (CADDHO), Me Rémy a entrepris des démarches auprès du Premier ministre Garry Conille et du Conseil supérieur du Pouvoir judiciaire (CSPJ) pour relocaliser le tribunal de Paix de Delmas, vandalisé lors de l’escalade de la violence des gangs armés en mars dernier.
Cette situation a des répercussions significatives sur les prisonniers placés en détention provisoire dans la prison civile de Delmas 33. Dans une correspondance datée du 8 mai 2024, il a suggéré au CSPJ d’envisager des espaces alternatifs comme l’ancien local de la mairie de Delmas, le local du Conseil électoral provisoire (CEP) ou l’espace de la bibliothèque communale de Delmas pour relocaliser le tribunal.
«Nous luttons pour les marginalisés de la société, pour les personnes négligées, pour le respect des droits des justiciables»,
a-t-il conclu, affirmant son engagement pour une justice équitable en Haïti.
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