Le secrétaire d'État adjoint aux affaires de l'hémisphère occidental, Brian A. Nichols, a déclaré dans une interview au Miami Herald que les chefs de gangs qui alimentent la pire crise sécuritaire que connaît Haïti depuis des décennies "sont dans la ligne de mire, et leurs actions visant à déstabiliser Haïti seront sanctionnées par des interdictions de déplacements internationaux et des sanctions financières".

Brian Nichols a indiqué au Miami Herald que l’administration Biden espère une adoption rapide d'une résolution à l'ONU "dans les prochains jours". "La résolution créera un cadre des Nations Unies pour imposer des sanctions aux chefs de gangs et à ceux qui soutiennent, facilitent et financent leurs activités", a-t-il ajouté. "Ces sanctions viseraient leurs ressources financières et leur capacité à voyager".
M. Nichols a déclaré que les États-Unis aimeraient que la résolution prévoie des sanctions contre "ceux qui fourniraient des armes illicites aux gangs en Haïti", mais il a noté que la résolution n'avait pas encore circulé parmi les membres du Conseil de sécurité.
"Rien dans la résolution ne devrait empêcher le transfert légitime d'armes aux forces de sécurité gouvernementales d'Haïti", a-t-il déclaré. "Nous contrôlons déjà soigneusement l'octroi de licences pour les ventes d'armes à Haïti. Le défi consiste à traquer la contrebande d'armes vers les gangs et autres personnes illicites."
Le secrétaire adjoint a déclaré que la menace de sanctions "ces derniers jours a eu un effet calmant sur la situation sur le terrain en Haïti", bien que les détails de la résolution potentielle n'aient pas encore été rendus publics.
"Je pense que l'adoption d'une résolution et la création d'un cadre vont poursuivre cet effet d'apaisement", a déclaré Nichols. "Jusqu'à ce que des individus spécifiques soient renvoyés à un comité de sanctions, puis sanctionnés au niveau international, c'est à ce moment-là que vous verrez la nature transformatrice de cela. Je ne pense donc pas que le simple fait d'avoir un cadre soit suffisant. Nous devons désigner des personnes spécifiques.".
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