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Le secteur agricole et le marché de l'emploi : des victimes de la crise, selon la BRH

Dans un contexte de turbulences politiques persistantes, l’économie haïtienne se retrouve face à des défis majeurs, comme le souligne la Banque de la République d’Haïti (BRH) dans sa récente note de politique monétaire. Publié le 10 mai 2024, ce document met en lumière les difficultés auxquelles fait face le pays, exacerbées par une instabilité politique qui entrave le bon fonctionnement des secteurs agricole et du travail.


La crise politique actuelle exerce une pression écrasante sur l'activité économique du pays, compromettant sa capacité à fonctionner de manière optimale. En particulier, le secteur agricole, avec environ 25% du PIB, est sévèrement touché par les récentes perturbations. « Les conditions météorologiques défavorables du premier semestre se sont traduites par une production alimentaire inférieure à la moyenne quinquennale », indique la BRH.


Cette baisse de production due à la diminution des terres cultivables a eu des conséquences significatives sur la population. En effet, d’après « la dernière analyse de la Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire (CNSA), la moitié de la population est confrontée à une insécurité alimentaire aiguë pour la période de projection, contre 44%, selon les prévisions précédentes », informe la banque centrale. D’ailleurs, la fermeture des ports et des aéroports n’ont fait que perturber l’approvisionnement des marchés publics et augmenter les prix des produits de première nécessité notamment.


Parallèlement, le marché du travail subit les contrecoups de cette crise, avec une augmentation des pertes d'emplois et une diminution de la capacité de création de nouveaux postes. De plus, la fermeture temporaire d'entreprises, notamment dans le secteur textile, qui représente la plus grande part du PIB, contribue à aggraver la situation déjà précaire. En effet, « le nombre de personnel dans l’industrie textile s'est diminué de plus de 45% de septembre 2023 à mars 2024 ( à 29 000 employés )», fait remarquer la note de politique monétaire. Une situation similaire se développe dans le secteur bancaire, qui, après avoir perdu plus de 10% de ses employés sur l'exercice, fait face à des difficultés pour embaucher du personnel qualifié, selon les observations de la banque des banques.


A la Une avec Le Nouveliste

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