Depuis son installation le 12 juin dernier, le Premier ministre haïtien Garry Conille a attiré toute l'attention, tant en Haïti qu'à l'étranger. Cependant, les membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) cherchent à sortir de l'ombre de leur chef de gouvernement.
Après un différend sur son voyage aux États-Unis, les conseillers présidentiels ont multiplié les visites dans les institutions publiques, cherchant à affirmer leur autorité. La rencontre du lundi dernier a permis de clarifier certaines prérogatives, bien que des désaccords subsistent sur la frontière entre coopération externe et diplomatie, notamment en ce qui concerne les rencontres de Conille avec des officiels américains.
En outre, le CPT et le Premier ministre doivent encore aligner leurs vues sur des questions cruciales telles que les rappels diplomatiques et la représentation d'Haïti à l'ONU. Tandis que Conille défend ses actions dans le cadre de la coopération internationale, les conseillers présidentiels insistent sur le rôle de la présidence en matière de diplomatie.
Les visites récentes des membres du CPT dans diverses institutions montrent leur volonté de reprendre la main et de se détacher de l'influence dominante du Premier ministre. Malgré cela, des défis restent à relever, notamment la mise en place des structures prévues par l'accord du 3 avril 2024, telles que le Conseil électoral provisoire et le Conseil national de sécurité.
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