La chancelière canadienne Mélanie Joly a affirmé récemment qu’il est urgent de négocier une trêve humanitaire pour mettre fin au blocage du Terminal Varreux par des gangs armés. Le gouvernement canadien dit plancher avec ses alliés sur un régime de sanctions à infliger aux gangs de rue qui sèment la terreur en Haïti, de même qu’à leurs commanditaires.
« Ce qu’il y a de plus urgent : négocier une trêve humanitaire pour mettre fin au blocage du terminal de Varreux, à Cité-Soleil », signale la cheffe de la diplomatie du Canada dans un entretien depuis la capitale péruvienne.
« Ça fait 21 jours que c’est bloqué, que les gens n’ont pas accès à du carburant, n’ont pas accès à l’eau potable. Il y a une résurgence de choléra présentement en Haïti, et la vie des enfants, en particulier, est en danger », regrette-t-elle.
En plus de perturber les activités quotidiennes, l’absence de carburant qui sévit au pays empêche les hôpitaux et ambulances de fonctionner normalement, en plus de forcer les entreprises de traitement et de distribution d’eau à interrompre leurs activités.
Varreux est bloqué peu après la deuxième adresse à la nation du Premier Ministre Ariel Henry annonçant le maintien de la décision d’augmenter les prix des produits pétroliers. Les produits sont certes disponibles mais le Terminal ne peut effectuer d’opérations de chargement.
Préoccupé par la situation de crise du carburant et surtout par les déclarations du chef du regroupement criminel G9 an fanmi et alliés, le gouvernement canadien dit travailler avec ses alliés sur un régime de sanctions à infliger aux gangs haïtiens et à leurs commanditaires. La ministre Mélanie Joly indique que ces sanctions viseraient aussi des personnes qui participent dans la corruption.
« Les sanctions viseraient des personnes qui participent à la corruption et qui sèment la violence. L’impunité a assez duré », soutient la ministre Mélanie Joly.
« On travaille plusieurs pays ensemble, on échange des informations, comme on a fait dans d’autres cas, comme la guerre en Ukraine : on a travaillé avec l’Union européenne et avec les États-Unis. Le but, c’est qu’on soit coordonnés », a-t-elle poursuivi.
Pour contrecarrer les gangs armés, l’Etat haïtien ne cesse de demander de l’aide à la communauté internationale. Le gouvernement a commandé, il y a quelques mois, des blindés et matériels pour la PNH. Deux mois après, la livraison se fait toujours attendre.
Le mercredi 5 octobre, lors d’une interview accordée à Radio Métropole, l’Ambassadeur du Canada en Haïti Sébastien Carrière a expliqué que les blindés et matériels de la Police Nationale d’Haïti seront livrés « dans les prochaines semaines ».
« La compagnie fait face à des difficultés logistiques considérables et importantes. Tout le monde est insatisfait de ce retard », a déclaré le diplomate en interview sur Métropole hier mercredi disant avoir « bon espoir que ça débloque dans les prochaines semaines. »
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