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La moitié de la population haïtienne a du mal à trouver à manger, selon l'ONU

Dernière mise à jour : 28 mars 2024

Alors que la crise sécuritaire s’aggrave en Haïti, la faim touche désormais près de cinq millions de Haïtiens. La moitié de la population du pays est actuellement confrontée à une insécurité alimentaire aiguë et a du mal à trouver à manger, selon l'analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) publiée vendredi.


« Un Haïtien sur deux a maintenant faim. L'augmentation de la faim alimente la crise sécuritaire qui déchire le pays. Nous avons besoin d'une action urgente maintenant. Attendre n'est pas une option », a déclaré Jean-Martin Bauer, Directeur pays du Programme alimentaire mondial (PAM) en Haïti.


Pires niveaux d’insécurité alimentaire jamais enregistrés

La conjugaison de la violence, d’une inflation galopante et de mauvaises récoltes a fait que le pays se retrouve avec les pires niveaux d'insécurité alimentaire jamais enregistrés.

La violence perpétrée par des gangs a plongé Haïti dans une crise sécuritaire dramatique. La population civile est attaquée dans la capitale et partout ailleurs. Ils contrôlent une grande partie de la ville de Port-au-Prince. 


Plus de 360.000 personnes ont été déplacées à travers le pays depuis le début de l'année 2024, à cause de la violence. Elles se battent pour avoir accès à suffisamment de nourriture.

Les pertes d'emplois et de revenus ont touché les deux tiers des familles à travers le pays lors de la dernière vague de violence en mars. L’insécurité fait grimper les prix déjà élevés du carburant et des denrées alimentaires. 


Forte hausse du coût du panier de la ménagère

Entre août 2023 et février 2024, le coût du panier de la ménagère a augmenté de 22%, rendant la nourriture inaccessible pour des millions d'Haïtiens. Ils sont contraints de recourir à des stratégies désespérées pour s'en sortir, comme acheter à crédit et s'endetter, et vendre des animaux, des semences et d'autres biens pour s'en sortir.


La vallée de l’Artibonite, considérée comme le grenier à blé du pays, figure parmi les régions les plus durement touchées. Les groupes armés ont pris le contrôle des terres agricoles et volé des récoltes. Le département de l'Ouest, les zones rurales de la Grand'Anse dans le sud et plusieurs quartiers pauvres de la capitale, dont la Croix des Bouquets, et Cité-Soleil se trouvent aussi dans une situation alarmante.


Le PAM poursuit l'acheminement de nourriture et d'autres formes d'aide humanitaire qui est limité par la violence. À Port-au-Prince, au cours des deux premières semaines de mars, plus de 100.000 repas chauds ont été distribués à plus de 23.000 personnes dans 16 sites différents. Ces repas chauds représentent un soutien essentiel pour les familles contraintes de fuir leur foyer.



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