L’évacuation du personnel non critique de l’ONU en Haïti est recommandée en raison du contexte sécuritaire actuel, selon les informations. Cette décision intervient alors que les unes après les autres les ambassades et organisations internationales présentes en Haïti ferment leur mission.
«En raison du contexte sécuritaire actuel et sur la base du processus révisé de gestion des risques de sécurité, le responsable désigné, en consultation avec l'équipe de gestion de la sécurité a recommandé l'évacuation du personnel international non critique pour le programme d'Haïti vers leur pays d'origine », peut-on lire dans un message de Gilles Michaud, sous-secrétaire général au département de la sûreté et de la sécurité à des responsables de l’ONU en Haïti dont la patronne du Binuh, Helen Meagher La Lime est en copie, en date du 23 septembre 2022.
En revanche, « le personnel international qui exécute des programmes critiques et qui se trouve actuellement à l'extérieur du pays est autorisé à rentrer en Haïti », selon ce document interne des Nations unies.
Avant l’ONU plusieurs missions diplomatiques basées en Haïti ont soit fermé leurs portes, soit renvoyé leur personnel dans leurs pays d'origine. La situation socio-politique et sécuritaire s’est dégradée depuis fin août. Des manifestations contre la vie chère, l’insécurité et pour réclamer le départ du Premier ministre Ariel Henry ont été émaillées de violences. Des pillages ont été observés tant à Port-au-Prince qu’en province. Les gangs continuent d'imposer leur loi.
Après l’entrée Sud de Port-au-Prince, c’est l’entrée Nord qui est en passe de devenir un no man’s Land, une zone de non droit.
S’il n’y a pas eu de manifestations à Port-au-Prince ces derniers jours, le commerce et le transport ont fonctionné ces deux derniers jours au ralentit, les stocks de carburant s’amenuisent alors qu’un puissant chef de gang, le chef de G-9, Jimmy Chérizier, revendique le blocage du terminal de Varreux où sont stockés 70% des produits pétroliers d'Haïti.
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