A l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse le 3 mai dernier , l'UNESCO rappelle la situation alarmante des journalistes en Haïti.
Depuis le début de la dégradation de la situation sécuritaire en janvier 2022, 11 travailleurs des médias ont été tués sur le terrain et d’autres kidnappés ou blessés, ce qui fait d’Haïti, l'un des pays les plus dangereux au monde pour les journalistes, déplore l’UNESCO.
Aujourd’hui, des journalistes fuient le pays, réduisent leur couverture médiatique ou quittent définitivement la profession. Des médias sont vandalisés, leurs locaux saccagés par les bandits, comme c’était le cas récemment pour le quotidien « Le Nouvelliste » note l’agence de l’ONU.Selon une enquête menée par l'UNESCO auprès de 86 journalistes haïtiens.
:76 % ont été confrontés à des menaces liées à leur profession ;62 % ont été confrontés à du harcèlement verbal et en ligne ;30 % ont été victimes de menaces physiques ;54% ont indiqué que ces menaces ont eu un impact sur leur travail journalistique.
Ces attaques menacent la liberté de la presse et entravent gravement la capacité des journalistes à exercer leur métier et à fournir des informations vitales. Haïti risque de plus en plus de devenir une « zone de silence », avec des conséquences graves sur l'accès à l'information pour la population locale et le monde entier.
Les journalistes doivent pouvoir exercer leur rôle essentiel pour garantir le droit de la population à l’information dans un contexte de crise affirme l'UNESCO qui réitère sa condamnation pour la mort du journaliste Ricot Jean et appelle à l’arrêt de la violence ainsi que la protection des journalistes en Haïti.
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