Au débat général de la 77e session ordinaire de l’assemblée générale des nations-unies samedi, le ministre des affaires étrangères et des cultes Jean Victor Généus a lu le discours du Premier Ministre Ariel Henry qui n’a pas pu faire le déplacement à cause des mouvements de protestation en Haïti.
Entre sécurité et ordre public, accord politique et gouvernance, justice et droits de l’homme et échéancier électoral, le gouvernement a promis entre autres la mise en place pour « bientôt » d’un organe chargé de l’organisation des élections en vue de remettre le pouvoir à des élus.
Le gouvernement a peint un tableau très sombre de la situation socio-politique et économique du pays sur laquelle s’est greffée une insécurité grandissante. « Mon gouvernement est en face d’une équation assez complexe », affirme Ariel Henry dans ce discours lu par le chancelier.
Pour parvenir à la résolution de cette situation énigmatique, le gouvernement s’est fixé plusieurs priorités: restaurer sans délai la sécurité et l’ordre public ; Trouver à brève échéance, un élargissement du consensus autour d’un Accord politique avec un maximum de secteurs en vue d’aboutir à une gouvernance apaisée ; Créer un climat propice à la tenue des élections générales dans le meilleur délai, en vue de remettre le pouvoir à des élus librement choisis par le peuple haïtien en vue de restaurer les institutions démocratiques.
Mais le grand mur pour le gouvernement reste et demeure un accord politique capable de regrouper l’ensemble des secteurs de la vie nationale. Le gouvernement lance un SOS à la communauté internationale pour un processus plus crédible. « Je suis favorable à ce que la Communauté caribéenne (CARICOM) et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) apportent leur expertise et s’engagent à nos côtés en vue d’un dénouement de la crise, avec le soutien discret mais efficace des Nations Unies », espère Ariel Henry. « Il est indispensable que les élections se réalisent dans un climat de sécurité et d’apaisement social », dit-il.
Ariel Henry, dans ce discours lu par Généus, dit avoir même entamé des discussions qui devraient « bientôt aboutir, avec les différents acteurs concernés, autour de la mise en place de l’organe chargé de l’organisation des élections ». « Il devrait être en mesure de proposer rapidement aux acteurs politiques un échéancier pour les consultations populaires concernant la réforme constitutionnelle et l’organisation des élections », croit Ariel Henry.
Comments