Dimanche 9 juin, à la surprise générale, le président Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale, une première depuis 1997. Cette décision suit de près les résultats des élections européennes et répond à une demande du Rassemblement national (RN). Les Français seront donc appelés à voter à nouveau les 30 juin et 7 juillet pour de nouvelles législatives, mais les enjeux pour Emmanuel Macron restent flous.
Au Parc floral de Paris, lors de la soirée électorale du RN, la réaction oscillait entre incrédulité et satisfaction. Les militants, en pleine célébration de leur succès européen, ont été abasourdis par l'annonce présidentielle. Un conseiller de Marine Le Pen avait pourtant affirmé peu avant que Macron ne franchirait pas ce pas. Le RN, malgré sa demande de dissolution, ne s'y attendait pas vraiment et doit maintenant se préparer à une campagne-éclair.
Cette décision de dissolution est perçue comme un coup de poker pour Emmanuel Macron, avec des risques importants. La majorité présidentielle n'est pas unanime, certains comme Yaël Braun-Pivet exprimant des désaccords. Macron semble faire confiance aux Français pour faire le "choix le plus juste", mais cette décision pourrait aussi être vue comme une tentative de contenir le RN en le confrontant à l'épreuve du pouvoir. Alors que la France se prépare pour les Jeux olympiques, cette période d'incertitude politique pourrait avoir des répercussions majeures.
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