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Encore des manifestations contre le Gouvernement


Des milliers de personnes sont descendues dans les de Port-au-Prince et dans plusieurs grandes villes de provinces pour protester contre la hausse des prix des produits pétroliers, la cherté de la vie et l’insécurité qui font rage dans le pays.


Les activités ont été une nouvelle fois paralysées à Port-au-Prince et dans des villes de province pour une quatrième semaine consécutive. Une paralysie qui survient à un moment où les élèves devaient débuter une nouvelle année scolaire.


Dans la région métropolitaine, des barricades ont été dressées et des pneus enflammés ont été entreposés sur les grands axes routiers de la capitale. Les rues étaient pratiquement blanches, couvertes de détritus et tessons de verres. Des voitures qui essayaient d’arpenter les grands axes routiers de la commune ont essuyé des jets de pierres

A Port-au-Prince, la Police Nationale d’Haïti a dispersé la manifestation à coup de gaz lacrymogènes et avec des tirs à balles réelles à hauteur d’hommes. Au moins deux personnes en sont sorties grièvement blessées, selon la Radio Zénith.


Au Cap-Haïtien, des milliers de citoyens ont encore craché leur colère par rapport à la « mauvaise gestion » du gouvernement de Ariel Henry. Après avoir saccagé et pillé Lea Market les jours précédents, des manifestants ont saccagé, ce lundi 3 octobre 2022, un entrepôt de Valerio Canez situé à la Rue 13-B, au Cap-Haïtien.


Ils ont emporté des réfrigérateurs, ventilateurs, d'autres objets retrouvés sur leur passage avant de se faire évacuer par la Police Nationale d’Haïti ayant fait usage de gaz lacrymogène et de tirs sporadiques.


A Carrefour, à l'appel de plusieurs organisations, plusieurs milliers de personnes sont descendues dans les rues, pour réclamer entre autres, le départ du Premier ministre Ariel Henry et le retrait de la décision consistant à augmenter le prix des produits pétroliers. Les protestataires étaient munis de pancartes, de branches d'arbres et ont érigé des barricades de pneus enflammés. La police a dû faire usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui ont répliqué à coup de pierres et de tessons de bouteilles.


A Trou-du-Nord, dans le département du Nord-Est, des milliers de manifestants ont pris les rues pour exiger le départ du premier ministre Ariel Henry et le retrait de la décision d’augmenter les prix des produits pétroliers. Dans cette commune, ils sont à leur 4ème journée de mobilisation.


Aux Gonaïves, les manifestations continuent de gagner en ampleur alors que la tension augmente au fil des jours. L’ancien chef rebelle des mouvements de 2004 contre l'ancien président Jean Bertrand Aristide, Wilfort Ferdinand dit Ti Will, escorté de plusieurs sympathisants, était encore à la tête de ces milliers de manifestants à Raboto.


Ce lundi devait marquer la rentrée des classes. Toutes les écoles de la République sont restées fermées en dépit de l’annonce officielle du ministre de l’éducation Nesmy Manigat.

Avec Gazette.Haiti

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