Des dizaines de familles qui fuient la violence des gangs se sont réfugiées devant l’ambassade des Etats-Unis à Port- au- prince à Tabarre.
Depuis des mois la zone de Tabarre est contrôlée par le gang dénommé Kraze Baryè dirigée par le caïd Vitelom.
Interrogés sur leur présence devant l’ambassade, des déplacés ont fait savoir que c’est le seul endroit en Haïti qui est en sécurité, où les gangs ne viendront jamais les terroriser.
Ils ont dénoncé le laxisme des autorités américaines, qui selon eux n’ont rien fait pour freiner la violence des gangs en Haïti
« Les américains sont responsables de cette situation, les armes utilisées par les gangs pour terroriser la population proviennent dans leur pays, donc ils doivent agir s’ils ne sont pas complices », a déclaré l’un des déplacés en colère.
Ils en ont profité pour demander aux autorités américaines de déployer des soldats sur le sol haïtien, dans le but de déraciner les gangs.
Il faut souligner que les membres de ce regroupement criminel multiplient leurs exactions dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Ils tuent, ils violent, sans oublier les enlèvements qu’ils pratiquent quotidiennement.
Récemment la journaliste présentatrice de Radio Vison 2000 Marie Lucie Bonhomme Opont qui habite la zone a été enlevée chez elle, puis relâchée. Son mari l’ancien directeur général du Conseil Electoral Provisoire, Pierre Louis Opont est toujours entre les mains de ses ravisseurs qui exigent une forte somme en échange de sa libération.
Depuis plusieurs mois la capitale haïtienne est devenue le théâtre d'une véritable explosion de la violence. Même des quartiers jusqu'ici plutôt épargnés subissent désormais les attaques des gangs armés.
Les malfrats tuent, violent et pillent. Des milliers de familles ont fui leurs maisons. Mais les endroits pour se mettre à l'abri deviennent de plus en plus rares.
Les citoyens continuent de faire appel à l’aide de la communauté internationale notamment les Etats-Unis pour leur apporter de l’appui en vue de retrouver une vie normale et vaquer à leurs librement à leurs occupations.
D’après une source digne de foi auprès de l’ambassade contactée par l’Agence de Presse A la Une, les responsables de l’ambassade devraient se prononcer incessamment sur ce dossier.
Mais jusqu’à présent l’ambassade américaine n’a pas réagi officiellement face au constat de ces dizaines de familles massées devant ses locaux.
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