Dans une lettre signée et envoyée au président américain Joe Biden, au Secrétaire d’État Anthony Blinken et au département du trésor, 12 parlementaires, dont la représentante d’origine haïtienne Sheila Cherfils-McCormick, réclament des sanctions immédiates contre les gangs et les oligarques qui les supportent.
L’entourage de la seule députée d’origine haïtienne du Congrès des États-Unis, explique que la représentante est “profondément préoccupée par la crise politique et d’insécurité qui sévit actuellement en Haïti”.
“Nous demandons instamment à votre administration d’imposer des sanctions au titre du Global Magnitsky Act aux auteurs connus et aux entités des secteurs privé et public responsables du financement de l’insécurité dans le pays” peut-on lire dans le document.
Plus loin dans la lettre, les élus précisent que : ”ces sanctions doivent viser les oligarques, les élites politiques, les politiciens corrompus, les citoyens américains et les résidents américains qui financent les exécutions extrajudiciaires, la torture et les enlèvements de ressortissants haïtiens innocents et, dans certains cas, de citoyens américains”.
Empêcher les responsables de la situation haïtienne d’avoir accès aux institutions financières américaines et voyager aux États-Unis.
Cette démarche des membres du Congrès s’inscrit dans le cadre d’une levée de boucliers d’élus démocrates afin d’exiger de la Maison Blanche des actions efficaces et concrètes pour Haïti calquées sur le même modèle de ce qui se fait actuellement pour l’Ukraine. ; plus précisément : prolongation du programme de protection temporaire (TPS) aux bénéfices des Haïtiens , suspension immédiate des déportations , sanction contre les oligarques haïtiens supportant les gangs, annulation de visas, retrait du soutien américain au premier ministre Ariel Henry, nomination d’un envoyé spécial, telles sont les exigences des parlementaires américains soutenus par le puissant président du sous-comité de l’hémisphère occidental, sécurité civile, migration et politique économique internationale, Albio Sires.
Pour le bureau de Sheila Cherfils-McCormick, toutes les options sont actuellement sur la table de négociation.
Dans un projet de loi co-introduit en juillet dernier, Sheila Cherfils-McCormick, souhaitait obliger le Département d’État à soumettre un rapport annuel au Congrès concernant les liens entre les gangs criminels et les élites politiques et économiques en Haïti.
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