Selon un rapport du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), sur une période d’une année la PNH a recensé 58 policiers assassinés par balle et enregistré au moins treize attaques armés perpétrées par les bandits armés.
Le bilan archivé du RNDDH pour la période couverte entre juin 2022 à juin 2023 fait état de 58 policiers assassinés par balle. Parmi eux, vingt-neuf ont été tués de janvier à juin 2023, soit en moyenne cinq policiers par mois. Plusieurs parmi ces victimes ont été enlevées par des bandits armés et ne sont jamais rentrées chez elles, rapporte le RNDDH dans son dernier rapport.
Ce n'est pas tout. L'organisme de droits humains a comptabilisé au moins treize attaques armées perpétrées par les bandits armés de juin 2022 à juin 2023, à l’encontre de postes de police.
« Plusieurs policiers ont aussi été assassinés lors de ces raids. D’autres ont été blessés par balles et au moins un agent a été blessé à coups de pierre et de tessons de bouteilles», révèle le rapport du RNDDH, évoquant plus loin des conditions extrêmement difficiles dans lesquelles les agents de police ont été amenés à travailler durant la période.
Le Réseau national de défense des droits humains évoque dans son rapport une certaine démotivation des agents de police en raison du comportement de la hiérarchie de l’institution. « Ils affirment devoir supplier pour obtenir un minimum de matériels de fonctionnement en vue d’effectuer leur travail, ils bénéficient d’une couverture médicale totalement dysfonctionnelle, ils sont jetés en pâture aux bandits armés par ceux-là même en qui ils devraient avoir confiance et qui sont de connivence avec ces bandits. De plus, ils perçoivent un salaire qui ne leur permet pas de subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Ils détiennent une carte de débit qui n’est pas régulièrement renflouée», a relaté le RNDDH, soulignant que l'institution policière perd en effectif passant de 16 000 à 10 000.
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